ROUGE
Exposition réalisé dans le cadre d’un partenariat
avec le conservatoire de la Baie de Somme
du 3 février au 8 mars 2024
entrée libre et gratuite aux horaires des ateliers
Aïssa Aberkan
Du 2 décembre 2023 au 26 janvier 2024
Entrée libre et gratuite aux horaires des ateliers
Marie-Claude Bachelier Heynen
Du 23 septembre au 17 novembre 2023
Le conte, qu’en est-il ?
Des contes, il en existe dans tous les pays du monde, des histoires qui se transmettent de bouche à oreille pour distraire et instruire les enfants.
Ces récits imaginaires, fantastiques, aux univers merveilleux ne visent pas seulement à nous amuser, mais nous édifient, nous reprennent, et parfois même nous sauvent.
Carlo Collodi, quand il crée Pinocchio en 1881, va le faire mourir assez rapidement, il le fait pendre par des malfrats qui l’ont grugé, comme si c’était juste ce qu’il méritait pour s’être égaré sur la route. Et, c’est la révolte parmi les enfants qui suivent l’histoire de ce pantin de bois avec passion chaque semaine dans le « Giornale per i Bambini » !
Alors il le ressuscite, lui donne une seconde chance comme le fils prodigue.
Il y a un effet miroir en lien avec ce fils qui se révolte et part mener brillante et joyeuse vie, mais qui se retrouve dans une misère noire, sans ami quand vient à lui manquer sa fortune.
Pinocchio, ce personnage qui nous ressemble beaucoup plus qu’on ne l’imagine, par ses faiblesses, mais aussi par sa résilience face à l’adversité, sa capacité à rebondir jusqu’à triompher et devenir libre.
Il ne ressemble en rien à ce pantin édulcoré qu’en a fait Walt Disney. Il fait face à la mort, à la perte de Lumignon, au danger, aux mensonges de ce monde, sa route est compliquée ; elle me fait penser à la peinture de Carrache, « Hercule à la croisée des chemins »…, quel itinéraire prendre ?
A la fin, c’est grandiose, c’est ce qui importe.
Quant à Peau d’Âne, c’est une autre histoire, une histoire de fille, de princesse qui n’aurait pu imaginer que son monde s’écroule et soit mis en danger. La prédation du père qui veut lui voler son âme, c’est énorme !
Comment peut-on réagir face à tout ça ?
On fuit, on se cache, on met en place une stratégie pour s’en sortir et vivre, puisqu’il faut bien que la vie prenne le dessus.
Il y a dans le monde contemporain autant de Peau d’Âne qu’au temps de Charles Perrault, des prédateurs sans scrupules passant par les mailles du filet, mais il y aura toujours de ces « princes » sauveurs qui font que le manteau de l’âne se retrouve un jour dans l’armoire.
Une peau d’Âne n’est pas seulement la victime d’un père, d’un frère, d’un ami de la famille…, elle peut aussi être vandalisée par des mots inappropriés et des regards assassins.
Toutefois, comme Pinocchio, quand le manteau tombe, la princesse resplendit.
Marie-Claude Bachelier-Heynen Dunkerque, le 8 septembre 2023
La rentrée 2023 !
Ecole des Beaux-Arts
Communauté d’agglomération
de la Baie de Somme
Inscription possible tout au long de l’année !
Venez à l’heure…
…de l’atelier qui vous intéresse!
INSCRIPTION POSSIBLE TOUTE L’ANNEE !
Ecole des Beaux-Arts
Communauté d’agglomération
de la Baie de Somme
Inscription possible tout au long de l’année !
Venez à l’heure…
…de l’atelier qui vous intéresse!
Elise Dupuis
Graphisme, peinture et céramique
du 6 au 31 mai 2023
Le travail de Elise Dupuis s’articule autour de deux axes, le volume, à travers la pratique du modelage, et l’univers bidimentionnel du dessin,de la peinture et des techniques mixtes.
La confrontation de ces deux genres très différents de représentation dans un même lieu peut dès lors poser question…
Quels liens le regardant est il en mesure d’établir entre ces deux systèmes de représentation, entre ces deux univers esthétiques ?
Sommes nous tenus d’apporter une réponse à cette question ?
L’artiste est libre des ses choix et rien ne l’oblige à se justifier… de même que le spectateur est aussi libre d’apporter à cette question la réponse qui lui convient…
Nous allons néanmoins évoquer quelques pistes qui permettront de décrypter l’ensemble présenté dans la galerie de l’école des Beaux-Arts.
Les têtes modelées d’ Elise Dupuis incarnent une certaine réalité, elles figurent une partie du corps humain et des visages, de femmes essentiellement.
Ces visages expriment des états d’âmes, des sentiments, ils nous communiquent, de part la manière dont nous les percevons, certaines informations que chacun interprète à son grée et selon le référentiel qui lui est propre.
Ainsi cette apparence physique est en relation avec ce qui préside à l’état d’esprit de l’individu, le regardant ainsi que le représenté, une activité cérébrale qui est invisible, et que nous percevons à travers l’expression du visage.
La tête est donc le siège de ce monde invisible, notre conscience et aussi de notre inconscience, cet univers s’y niche bien au chaud et plus ou moins à l’abri du monde extérieur.
Et c’est à l’intérieur de la tête que s’élaborent ces représentations fugaces, insaisissables, des images qui souvent échappent à notre analyse et par la même à notre contrôle.
Celles que nous donne à voir Elise Dupuis font partie de ce registre, elle explore cet univers, elle en fixe quelques éléments, elle les fait poser pour nous et les livre en pâture à nos regards indiscrets…
Quelles prises de risque !
Car cet arrêt sur image intime vient en percuter un autre, celui de l’observateur qui ne peut échapper à son propre défilé de visions, à sa nomenclature personnelle… intime…secrète..
L’artiste accepte cette prise de risque, carburant de son processus créatif, ses jeux de mots picturaux … elle ose le regard de l’autre comme beaucoup d’artistes,
pour exister tout simplement !
Jean-François Petitperrin
Hélène Naty
Variations Végétales
du 5 décembre 2022
au 27 janvier 2023
Le végétal est un thème que j’explore périodiquement depuis plusieurs années. Sa diversité offre un choix important de sujets que je traite souvent sous forme de séries.
Ainsi les Paperolles inspirées des reliquaires de papiers enroulés fabriqués par les moniales prennent l’herbier comme motif et déclinent des variétés de plantes faites d’étroites bandes d’argile collées sur un support circulaire en terre.
Les Poivrons quant à eux jouent le jeu du plein et du vide ; le cerne reprenant la forme du poivron en coupe longitudinale encadre le cœur plein de ce dernier.
De même la mandorle en terre noire, des Amandes enclot des semences en terre blanche suspendues.
La série des Pavots associe dessin et céramique. Le côté fragile de la fleur de pavot est suggéré par de petits formats suspendus sur lesquels sont esquissées d’un trait d’encre ces fleurs éphémères. Les capsules réalisées en céramique sont fixées sur des tiges métalliques fichées dans une poutre de chêne.
CIV est une interprétation très libre du processus de croissance et multiplication des cellules ou tissus végétaux de la culture in vitro.
Le travail des Strates et celui des Cubes abordent l’idée de germination, celui des Arabesques joue avec le motif floral qui se déploie en une dentelle de terre. Le geste répété, le multiple accompagnent ma pratique plastique.
Hélène Naty