Jean Bercez

Gravure taille douce

du 26 avril au 6 juin 2025

Jean Bercez est né en 1946 à Valenciennes, il habite à Mareuil -Caubert.

Il fait ses études aux écoles académiques des Beaux-Arts de Valenciennes (avec Bernard Sodoyez, ancien directeur de l’école des Beaux-Arts d’Abbeville) et y obtient son CAFAS en 1965.

Il est ensuite admis à l’école des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de gravure de Robert Cami où il se consacre à la technique de la taille -douce au burin.

Mais Jean Bercez se revendique également peintre, dans un registre réaliste jusqu’à une certaine abstraction. Il est influencé par le travail de ses professeurs de gravure dont Chot -Plassot, grand prix de Rome, Cami et par de nombreux artistes : Cézanne, Delaunay, Braque, Adam… La nature et les paysages sont ses sources d’inspiration.

Cette exposition est consacrée à son travail de graveur et plus précisément à ce que l’on nomme la taille- douce au burin.

Cette technique permet, au moyen d’outils appelés burins, de travailler directement la plaque de cuivre en dessinant, c’est-à-dire en creusant dans la plaque de métal, les lignes du dessin (les tailles) ainsi que les trames de traits entrecroisés qui feront apparaître les différentes valeurs de gris optiques.

Cette technique est très proche du dessin et c’est ce qui séduit Jean Bercez, elle est également peu exigeante en moyens techniques contrairement à l’eau -forte où on utilise l’acide.

« Il suffit de graver le dessin à l’aide du burin, d’encrer la plaque, d’essuyer le surplus d’encre et de passer la plaque, sur laquelle on a placé une feuille de papier, sous la presse pour obtenir une reproduction de l’image… » indique très modestement Jean Bercez …

Cela exige en vérité un véritable savoir-faire et l’acquisition d’un geste que seule une pratique longue et assidue permet de maîtriser.

Il faut également beaucoup de patience et de temps pour produire ces œuvres gravées….des notions qui sont sans doute un peu à contre-courant de notre époque…moderne…

La technique de la gravure permet de réaliser grâce à la matrice que constitue la plaque, des multiples, c’est à dire qu’il est possible de réaliser de nombreux tirages du même dessin dont l’aspect peut toutefois être changeant, car influencé par l’encrage, la couleur de l’encre, sa qualité, par l’essuyage et par la qualité du papier. Chaque tirage, bien que semblable aux précédents, demeure une œuvre unique !

Pour terminer cette présentation, rappelons la place particulière occupée par Abbeville dans l’histoire de la gravure…                               Jean-François Petitperrin